Pour la sortie de Virtua striker 2000, Sega a sorti l’armada marketing, à grands coups de spots publicitaires retraçant l’épopée bleu-blanc-rouge lors de la dernière Coupe du Monde des multinationales de la fringue de sport : Adidas 3-0 Nike.
Si ce jeu était attendu de pied ferme par les joueurs de canapé, c’est que dans sa version arcade il avait quelque peu bouleversé l’idée que l’on s’était fait du foot vidéo-ludique. Des joueurs plus vrais que nature, visuellement polydopés comme jamais et une mise en scène où l’émotion prend le pas sur l’action. Digne des plus spectaculaires retransmissions TV ! Malheureusement, le foot restera ce qu’il est malgré les différentes sauces avec lesquelles on peut l’enrober. Sa sortie sur Dreamcast n’apporte rien de neuf. Toujours aussi orienté arcade, le plaisir est aussi furtif qu’auparavant. Tout de suite au but, sans aucune finesse et on préfère rapidement l’oublier… Bien trop rapide pour être honnête, Virtua striker 2000 vous place, le temps d’une longue passe puis d’une plus courte, en position de tir sans que vous ayez eu l’impression de le mériter. Comme il s’agit de l’unique solution pour éviter la défense centrale bien trop stricte, on se retrouve rapidement devant une espèce de best-of des meilleures occasions. On se sent alors gagné par la honte devant tant de facilité alors que des types triment sous les ordres d’entraîneurs dictatoriaux pour arriver à faire en une carrière ce que l’on exécute en un tournemain… Pour finir de gâcher le tableau, la technique, exemplaire en arcade, souffre de défauts non négligeables comme ces intempestifs ralentissements sur les transversales. Reste l’ambiance sonore, pas plus du niveau d’un match entre Monaco et Nice… Pour tout vous dire, il n’est même pas certain que Virtua striker 2000 convienne aux plus férus de foot sur console.