Avec l’excellent Tony Hawk’s skateboarding comme seul concurrent de taille (on attend avec impatience Street sk8ter 2 d’Electronic Arts dont la sortie est prévue pour mars), Take 2 ne s’affole pas et propose, en partenariat avec le magazine Thrasher, un jeu de skate aux vertus cachées. Si vous avez lu entièrement cette première phrase, c’est que vous n’avez rien d’autre à faire, ou plus certainement que vous aimez le skate : on ne va donc pas s’étendre sur l’histoire de Frank Nasworthy ou celle de Tony Hawk. Et encore moins vous parler des overdecks de Retour vers le futur. Place au jeu donc.

Après avoir choisi l’un des six personnages disponibles (Axl le versatile, Kahli le skater complet, Scab le dur à cuire, Jasmine la mordue du vert, Roach le commando technique et Cyrus le caïd de la cabriole), on se retrouve dans un bled paumé avec deux rampes, quelques rails et quelques marches. En fait, le joueur est censé acquérir ici les techniques de base et apprendre les figures simples (ollie, nollie, kickflip, grab, grind et slide), mais il est possible de consulter une liste de combinaisons dans le menu « pause ». Pour échapper à cette horrible endroit et passer chacun des niveaux qui suivent, il faut participer à un parcours chronométré de 2 minutes, au cours duquel il convient de marquer un certain nombre de points. Chaque figure est récompensée et un bonus vous est décerné en fonction du risque pris et du style adopté. En revanche, si le joueur répète trop souvent la même figure ou s’il reste au même endroit, la valeur du trick diminue jusqu’à ne plus produire aucun point. Chaque chute vous en fait perdre mais c’est aussi l’occasion de rigoler un peu : les personnage se comportent alors comme des pantins désarticulés. Heureusement, quelques ficelles permettent d’éviter de trop gros dégâts. Les points déduits du statut général sont relatifs à l’ampleur de la chute. Un maximum de dégâts entraîne la destruction de la planche et un retour à la case départ. En fin de parcours, on a la bonne surprise d’entendre une grosse voix de képi hurler… c’est le moment de déguerpir car les forces de l’ordre débarquent et elles n’aiment pas le skate (c’est bien connu). Une main apparaît en vue subjective et si elle se rapproche trop du personnage, il est électrocuté ou shooté à la capsule hypodermique !

A la fin d’une session, quelques tricks se dévoilent et l’accès à la zone suivante se débloque. C’est aussi à cet instant qu’apparaissent les sponsors. On peut choisir une marque et porter un nouvel équipement (vêtements, chaussures, planches). Les niveaux sont nombreux et vous donnent l’occasion d’absolument tout briser dans New York, Los Angeles, San Francisco mais aussi en Allemagne et au Royaume-Uni. A noter que trois caméras sont disponibles : derrière le personnage, derrière lui en grand angle et au-dessus de lui. Les ralentis proposent aussi des changements de caméra. Le mode deux joueurs avec sept options différentes (sessions, Nickel Bag, Horse, Top dog, Sick fix, Long grind et Big wallride) permet de comparer son savoir-faire et son style avec ceux des concurrents sur des épreuves données.
Graphiquement pauvre dans un premier temps, les décors s’améliorent au fil des niveaux. L’animation est plutôt bonne, les figures sont nombreuses et relativement bien rendues. Bien loin de THS et de sa maniabilité, certes simple mais intuitive, Skate and destroy offre tout de même une prise en main assez délicate. Soit des heures d’entraînement en perspective pour réellement en profiter…