Il n’est pas vraiment exagéré d’affirmer qu’Ubi Soft maîtrise plutôt bien la réalisation de courses de bolides (POD, F1 Racing Simulation, Monaco GPRS 2…). Pour preuve ultime, ce Speed Busters qui nous le confirme clairement. L’objectif ici consiste à exploser les radars en se faisant flasher à des vitesses hautement scandaleuses. Avec l’appui et les encouragements de la police s’il vous plaît ! Un flicard millionnaire vient effectivement de péter les plombs en décidant d’offrir sa fortune au plus rapide des pilotes. Ainsi, quelques locaux avides de sensations fortes, dont vous faites partie, relèvent le défi aux volants de vieilles voitures des 50’s retapées, ou de modèles 90’s revus et corrigés pour l’occasion. Jusque dans le revêtement des carrosseries, kitsch ou tape-à-l’œil.
On commence sans le sou, à peine de quoi s’acheter une voiture à vrai dire : de la Bel Ray (modèle original des 50’s) à la LA-2000 (excellente à tous les niveaux). Pour remédier à cette pauvreté ambiante et upgrader sérieusement le véhicule -vous allez voir qu’un flash à 300 km/h, c’est pas grand chose finalement…-, il faudra terminer la course dans les 4 premiers (6 voitures au départ), sachant que seul le vainqueur empoche 100% du montant acquis pendant l’échappée. Les radars sont ici représentés par la police. Inutile de vous signaler que c’est à ces endroits qu’il s’agit de brûler franchement l’asphalte, puisque la cagnotte est déterminée en fonction des vitesses enregistrées par les radars. Billets en poche, c’est au garage que l’on se procure un aileron, un blower, des pots latéraux ou une caisse basse. Mais les accessoires ne suffiront pas et pour faire véritablement figure de héros de road movie, le joueur doit recourir aux assistances routières : détecteur de radar, assurance auto (obligatoire vu l’état des bolides en fin de course !), réservoir de nitro, pneus et, plus accessibles dans un premier temps, une carte routière (histoire d’emprunter un maximum de raccourcis et d’anticiper les virages les plus difficiles). Sachez que le jeu cache un bolide et un circuit « surprise ». Avant d’en voir la couleur, il faudra laminer la concurrence sur les 6 « circuits » proposés : Californie, Mexique, Nevada, Colorado, Louisiane et Canada. Ambiance digne des meilleures -parfois des pires- productions hollywoodiennes, entre Thelma et Louise, Las Vegas parano et Pulp fiction. Jusqu’à Jurassic Park puisqu’il n’est pas exclu qu’un dinosaure vous barre soudainement la route, que King Kong himself vous assène des coups de poing ou encore qu’un OVNI vous pulvérise au laser. X-Files, on n’y coupe hélas plus jamais ! Ceci dit, les pires obstacles sont sans aucun doute vos concurrents… enragés, forcément gavés de Bullit (manque plus que la B.O. de Lalo Schifrin…).
Un jeu efficace. Pour peu que vous possédiez un contrôleur adéquat (un volant, cela va sans dire…) effet force feedback intégré -on ne peut mieux géré ici- et Speed Busters devient hautement recommandable. Dernière chose : Ubi met en place un Game service dédié aux parties online et aux téléchargements de nouveaux bolides… On se retrouve là-bas ?