C’est sans prétention aucune que Monolith nous propose ce très sympathique Gauntlet. Symbole des jeux vidéo 80’s, le shoot’em-up 2D avait conquis à la fois le joueur néophyte et occasionnel, l’excité du joystick et l’intello exigeant. Deux grandes raisons à cela : sa simplicité d’utilisation d’abord (l’arcade à l’état pure : j’avance, je shoote, je récupère les bonus, basta !), mais surtout son mode multiplayer (des parties à 2, 3 ou 4 mémorables, véritables tranches de plaisir vidéo-ludiques). En ce sens, Get Medieval est intéressant car fidèlement calqué sur l’original. Aucun mérite certes, mais c’est finalement assez rassurant, voire même enivrant, de retrouver les bonnes vieilles sensations animales d’antan (hum, limite vieux con nostalgique, non ?). Pas de fioritures techno donc -à l’image de l’intro, graphiquement pathétique quand même-, on reste dans la 2D et le bitmap pur et dur. Seul différence notable : les concepteurs ont pris le parti de donner à ce Gauntlet un air parodique. Dans l’intro, on assiste à une séquence de présentation des personnages en action, pendant que des voix off dédaigneuses ou glorifiantes glosent à tout va (la traduction française est assez réussie, par Knokin’boots). Idem en cours de parties, les quatre héros -toujours les mêmes : le guerrier, la magicienne, l’elfe-archer et la walkyrie- ne sont jamais à court de commentaires débilitants. Ambiance joviale et bon esprit, genre « je vais t’niquer toi ! » Le jeu réserve quelques surprises étonnantes, notamment de curieux boss de fin de niveaux et des accélérateurs de puissance artificielle aux effets assez surprenants. 40 niveaux au total en mode « quête », un générateur aléatoire de donjons et des bonus à n’en plus finir. Recette classique donc, mais a priori toujours aussi efficace.
Bref, voilà de quoi occuper les longues et chiantes soirées d’hiver. Entre amis ou en réseau, parce qu’en solo, c’est vite gavant tout de même.