Les factions terroristes internationales font des États-Unis leur première cible, le grand Satan, vous savez, rien de neuf ! En octobre 1977, le danger est si évident que le gouvernement monte secrètement un détachement opérationnel spécial composé d’hommes péchés chez les Rangers, le 82e régiment aéroporté et les Bérets Verts. Cette force spéciale, c’est la Delta Force, un groupe d’hommes surentraînés, particulièrement dans le combat rapproché. Objectif : refroidir à travers le monde les organisations rebelles pour protéger coûte que coûte dans ces zones troubles les intérêts américains. Vous êtes l’un d’entre eux et devez remplir ici des objectifs ultra-précis dans les points chauds du globe : détruire une base ou un convoi ennemi, liquider ou kidnapper un chef terroriste, libérer des otages, ou encore subtiliser des documents secrets… Rien ne vous empêche de commencer le jeu où bon vous semble. Pour autant, sachez que Delta Force ne s’apprécie pleinement que si l’on respecte un tant soit peu l’ordre conseillé. Liquider et faire prisonniers les narco-trafiquants du Pérou ne pose pas de problèmes, mais libérer les otages au Tchad ou calmer les bio-terroristes en Indonésie est une autre paire de manches. Quant à la guerre civile de l’Uzbekistan et l’embrouille des missiles nucléaires au Novoya Zemlya (une île russe, paraît-il, mais la verrez-vous complètement… ?), ça relève purement et simplement de l’exploit ! Notons que la difficulté est progressive et savamment dosée, d’où l’intérêt de ne pas brûler trop hâtivement les étapes. C’est vous qui voyez….

Delta Force, c’est ni plus ni moins du snipping et c’est là tout l’intérêt du jeu. Tout est dans l’approche, forcément discrète, et la précision (c’est le moment ou jamais de nettoyer le mulot !). Et c’est assez excitant, car il est toujours possible d’atteindre l’ennemi, qu’il soit à 5 mètres ou à 2 kilomètres, debout ou à terre. Normal, avec l’équipement adéquat : carabine M4 5.56mm, utile à toute occasion, barrett 12.7mm, dément pour les tirs très grande distance, pistolet silencieux 22mm, discrétion assurée, Law, pour en finir avec les véhicules ou les bâtiments… passons.
Côté réalisation, apprenez que le moteur (Voxel 3D) utilisé n’est pas tout jeune, Novalogic n’a franchement pas tablé sur l’innovation. Reste qu’il sied curieusement assez bien au jeu, même s’il vous faudra une méchante bécane pour ne pas subir de fâcheux ralentissements (en 800×600). S’il fallait faire un autre reproche à Delta Force, on pourrait avancer que les ennemis, seuls ou en binôme, ne profitent pas d’une IA très efficace. Facile de les surprendre et de les mettre à terre. Seulement voilà, au final, c’est sans doute cette lacune qui fait qu’on avance et qu’on ne perd jamais totalement espoir… Novalogic s’en sort drôlement bien, dira-t-on.