Les fans de simulation aérienne s’attendaient plutôt à une conversion d’Ace combat 3 de Namco sur Dreamcast. Pourtant, c’est Konami qui sort du lot et nous propose un titre axé sur l’arcade : Deadly skies (Air force delta, pour ceux qui voudraient prétendre qu’ils connaissent la version japonaise). Après des titres comme Aero dancing ou Aerowings plutôt décevants, les possesseurs de 128 bits apprécieront certainement ce jeu qui dispose d’un gameplay tout à fait honorable, de missions variées et de graphismes plutôt réalistes (mais n’omettons jamais que nous sommes sur Dreamcast).
Les forces nationales d’unification ont beaucoup progressé et se préparent à envahir la dernière république indépendante : Laconia. Pour répondre à cette crise, le groupe de mercenaire étrangers Deadly skies, qui répond aux ordres de la république de Laconia, a commencé à recruter ses pilotes… Aux commandes du premier appareil, un F5 Tiger II gracieusement offert (il ne faut pas oublier que le mercenaire achète son matériel), la vue du cockpit est similaire à celle que l’on trouve habituellement dans les simulations du genre. Ce magnifique F-5 Tiger II est léger et son maniement est stable (pour la petite histoire, il est actuellement piloté par les forces aériennes de plus de vingt pays !). Les instructions sont livrées avant que l’on sélectionne l’appareil et expliquent la mission, comme les objectifs. Ce briefing est très claire et presque joli à regarder. La première mission consiste à anéantir une escadrille de gros bombardiers de Zabayral entrée dans l’espace aérien de Laconia et, au passage, descendre les chasseurs qui pourraient se trouver là par hasard. Pour chaque cible abattue le joueur perçoit une rémunération. La somme ainsi obtenue permet l’achat de nouveaux avions (il est aussi possible de les vendre) à choisir parmi la trentaine qui se débloquent au fil des missions (F-4 E Phantom II, F-117A Nighthawk, F-14D Tomcat, etc.). Deadly skies propose une vingtaine de missions très variées, de plus en plus complexes et de plus en plus explosives… En plus des incontournables et incessants dogfights durant chaque mission et contre absolument tous les types d’appareils ennemis, il faudra se concentrer sur l’objectif principal. Comme investir une installation souterraine (avec un avion de chasse, ça peut être délicat), détruire un satellite (ça fait loin mais après tout c’est de l’arcade), descendre une escadrille d’avions furtifs, détruire des missiles nucléaires verrouillés sur leur cible…
La maniabilité est efficace et il est possible d’influer sur le type de réaction des avions en sélectionnant l’option « novice » ou « expert ». L’impression de vitesse est bien rendue. Forcément, elle est nettement plus impressionnante entre les immeubles que dans les nuages. Les développeurs ont opté pour un léger brouillard afin de masquer le clipping (vivement les prochaines générations de consoles). Les bruitages sont un peu trop couvert par la musique légèrement répétitive et n’ont hélas pas grand chose à voir avec l’action. Quant aux appareils, ils produisent des sons différents, certainement en rapport avec les vrais.
Bon jeu globalement. On regrette néanmoins l’absence d’un mode multijoueurs car seuls les quatre niveaux de difficulté permettent d’augmenter la durée de vie…