Bluffant ! Et voilà que la GBA, à priori destinée à nos petits frères, accapare de nouveau toute notre attention. Au lit, dans le métro, au resto… impossible de décrocher. Difficile de croire que l’on puisse se prendre au jeu aussi facilement, mais Advance wars, jeu de stratégie au tour par tour, affiche tous les ingrédients nécessaires pour rendre addict le plus blasé des gamers.

Il a fallut attendre que les traumatismes liés au 11 septembre s’estompent quelque peu pour que Nintendo se décide enfin à sortir son jeu en France. Le scénario met en scène quatre pays imaginaires : Orange Star (celui du joueur), Blue Moon, Green Earth et Yellow Comet.

Tous se livrent une guerre acharnée en utilisant des armes conventionnelles : infanterie, infanterie lourde, tanks, VTBs, chasseurs, hélicos, batteries de missiles, croiseurs, sous-marins… Ce sont en fait 18 unités différentes -avec chacune ses particularités- qui vont s’affronter sur un champ de bataille vue de dessus. Les graphismes vont à l’essentiel et ne s’embarrassent pas de fioritures : on reconnaît aisément les spécificités du terrain et les unités qui ont chacune leurs particularités : point de déplacements, point d’attaque et attributs. Les VTB transportent les troupes et ravitaillent les autres unités. Les hélicoptères attaquent des unités volantes et terrestres, l’artillerie mobile et le lance-missiles peuvent toucher des adversaires, mais uniquement à distance… Un vrai régal pour les stratèges en herbes. Ou confirmés.

Surtout qu’une bonne utilisation du terrain peut permettre d’augmenter certains attributs des unités : protection, champ de vision, etc. Le principe du tour par tour, idéal pour permettre de planifier les opérations sur un écran aussi petit, prend alors toute son ampleur : déplacement des unités, capture des villes afin de renflouer les caisses, construction de nouvelles unités en mobilisant les bases annexées. Et l’on attend le tour suivant. En cas d’affrontement à force égale, l’initiateur à l’avantage. Vieux principe wargamien qui remonte aux premiers jeux de plateau. Les adversaires gérés par l’ordinateur, bien que prévisibles, sont assez redoutables. Assez pour garantir une bonne durée de vie au jeu.

Les amateurs du genre retrouveront toutes les options habituelles : un mode campagne aux missions variées (capturer le QG ennemi, annexer un certain nombre de ville, éliminer l’intégralité des troupes ennemies, etc.), un mode entraînement, un stage pour perfectionner sa technique et un mode multiplayer… Jeu Nintendo oblige : jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter sur plusieurs console. Enfin, il est possible d’acheter de nouvelles cartes dans un magasin, et même de les fabriquer, de les échanger avec d’autres joueurs, ou de s’affronter à plusieurs dessus.

Quand certains éditeurs s’entêtent à jouer l’épate omettant parfois l’aspect ludique du jeu vidéo, Nintendo (comme Sega généralement) envisage encore ses réalisations sous le seul l’angle du gameplay. Nouvelle mission accomplie avec cet incontournable Advance wars.