Anthologie d’une musique qui accompagne les fêtes et marchés, les foires artisanales et les mariages. Une tradition orale qui remonte à plusieurs siècles derrière nous, perpétuée en partie par les tziganes (2% de la population roumaine). Une musique qui s’apprend dès le plus jeune âge, de génération en génération et qui est lié à chaque village. Autant de bleds, autant d’orchestres, autant de mélodies et de danses pour chacun d’entre eux, avec des noms qui varient selon que l’on soit au nord ou au sud… Constitués d’un ou de plusieurs musiciens, les orchestres sont surnommés « banda » (mot d’origine latine) ou « taraf » (mot d’origine turque). Violon, voix, alto, cymbalum, flûte, contrebasse ou cornemuse… l’instrumentation a tendance à varier selon les régions où la musique est jouée. La tradition d’interprétation fonctionne généralement sur un mode majeur, bien qu’il soit possible de rencontrer une mélodie en mode mineur (influence de l’Orient) rehaussée d’une harmonie majeure. Les morceaux sont construits sous forme de structures courtes et répétitives, qui s’enchaînent couramment pour former des suites d’une dizaine de minutes.