Il y a à peine deux ans encore, faire vrombir une moto sur PC relevait de l’impossible. Et puis Moto Racer donna le coup d’envoi. Vu que personne ne croyait à l’époque au succès d’un tel jeu, le mode arcade fut privilégié afin d’en faciliter la jouabilité. Surprise, le titre se vendit à des centaines de milliers d’exemplaires. Conséquence immédiate : les éditeurs se penchèrent sérieusement sur ce deux roues -financièrement- providentiel. Résultat des courses : Redline Racer, Motocross Madness et Moto Racer 2 virent rapidement le jour. Rien d’étonnant donc à ce qu’Electronic Arts, le champion sportif toutes catégories, nous concocte une nouvelle petite merveille : Superbike World Championship. Seulement voilà, fini le temps où l’on engageait des championnats entre « petits joueurs ». S’il vous arrivait de mordre la poussière avec Moto Racer 2, vous risquez, avec Superbike, de passer davantage de temps -les premières heures tout au moins- à relever votre moto et rejoindre la piste qu’à lever le poing bien haut en doublant vos concurrents.

En clair, ce jeu constitue la simulation de moto la plus aboutie du moment. D’autant qu’elle suit à la lettre le règlement et l’organisation du Championnat du même nom, le titre étant sous licence officielle. Si bien qu’il faudra consacrer pas loin d’un week-end entier à chacune des courses. Le vendredi : entraînement libre suivi des premières qualifications. Le samedi : rebelote ! Le dimanche : derniers réglages lors du warm-up et avant la course proprement dite. Tous les réglages doivent être effectués en fonction du modèle sélectionné -Yamaha, Suzuki, Kawasaki, Honda ou Ducati-, de votre type de conduite, du type de circuit -12 en tout- et, cela va de soit, des conditions climatiques. Veillez à bien vérifier chacun des paramètres, car l’on risque ici à tout moment la panne moteur. Notons que Superbike profite, en plus, d’animations très réalistes qui viennent sans nulle doute agrémenter le plaisir de la course : accidents spectaculaires, dépassements sans pitié, pilotes peu scrupuleux vous narguant le poing levé… En bonus : une mini-encyclopédie sur le Championnat du Monde de Superbike. Une occasion unique de constater qu’une belle en maillot peut à tout moment faire perdre ses moyens à un mâle en moto…