On prend les mêmes et on recommence. Dernière itération du meilleur jeu de baston 3D à armes blanches – faute de concurrence -, SoulCalibur IV enfile son costume de lumière pour se pavaner sur PS3 et 360. Avec, en guest star, Darth Vader chez Sony, et Yoda chez Microsoft.

Qui dit consoles HD, dit tuning graphique tant au niveau des personnages que des décors. Si les premiers emballent, plus beaux et clinquants que jamais avec leurs armures volant en éclats histoire de nuancer le gameplay, les seconds laissent un sentiment mitigé : Namco ne s’est vraiment pas foulé. Idem pour les options de jeux : entre un mode versus basique et un mode solo plutôt chiche (Arcade, Histoire, la Tour des âmes perdues qui remplace les Chroniques de l’épée, le STR light de l’opus précédent), les menus paraîtront bien vides, surtout aux no life en manque d’amis, rebutés par le lag du jeu en ligne. Même amaigri, SoulCalibur IV reste avant tout un jeu convivial, où le casual se frite avec joie contre le hardcore gamer sans se poser des dilemmes existentiels insolubles. Toujours aussi accessible et tight, le jeu pourra paraître un poil plus long auprès des puristes qui maudiront ce renforcement supplémentaire de l’attaque sur la défense, la course sur 8 axes désormais presque inutile, les guard impact désavantagés devant certains combos ou persos comme Siegfried. Bref, de subtiles variations techniques pouvant bouleverser un gameplay qui se renouvelle timidement, à l’image de ces « KO Critique », fatalities aussi dures à placer que peu inspirées dans leurs cut scenes.

Le jeu conserve néanmoins une richesse inégalable que son principe de customisation RPG, amorcé avec SoulCalibur III, renforce comme jamais. Armes, costumes, paramètres d’apparences, compétences diverses, SoulCalibur IV offre un large choix de personnalisation et d’amélioration actives dans les combats pour varier les matchs. Avec un roster d’une trentaine de persos, où les nouveaux ne se bousculent pas au portillon mais font plutôt bonne impression, le jeu conserve, faute de mieux, sa place de leader en baston 3D – aux côté de Virtua fighter 5, un poil plus abouti. Reste enfin la rencontre improbable du médiéval fantastique et de Star wars, qui tient, pour certains, de la profanation hystérique. Tranchons : l’univers de SoulCalibur est un leurre, la série tourne autour d’un motif : l’épée. C’est l’arme qui dicte l’esthétique du jeu.