On aurait pu faire l’impasse sur la version PC de Resident Evil 2 puisque que nous l’avions déjà testée en version Play (Bio Hasard 2) l’an dernier. Mais ce serait passer sous silence cette excellente conversion. RS 2 PC est effectivement la copie conforme, voire améliorée, de RS 2 PlayStation.

Pour mémoire, rappelons qu’un mystérieux virus (le Virus-T) excessivement néfaste, puisqu’il a pour effet de transformer ses victimes en zombies, se propage à vitesse grand V dans Racoon City. Si l’infection se cantonnait aux seuls occupants d’un manoir dans le premier épisode (jamais sorti sur PC, hélas), celle-ci s’est dorénavant élargie pour toucher quasiment toute la populace. Au choix, vous êtes Léon, nouvelle recrue de la police locale, ou Claire, petit bout de femme énervée, à la recherche de son frère. Sorte de Lara Croft japonisante que les mangaphiles apprécieront. 2 CD donc, et deux jeux en un (la partie Claire étant un peu plus ardue, sachez-le). Plus le mode « Extreme battle » -comme sur la version Play nippone-, soit la possibilité d’entamer l’aventure en commençant par la fin, une fois les missions Claire et Léon achevées. Et le mode arrangé, comprenez simplifié : visée automatique d’un ennemi et limitation du nombre de balles nécessaires pour mettre l’adversaire à terre. Moins drôle tout de même.

L’histoire vous mène jusqu’au sinistre secret planifié par les pontes de la multinationale Umbrella, derrière lesquels se cache l’horreur absolue. Ce n’est pas aux épileptiques qu’il faut déconseiller RS2, mais aux cardiaques. Car l’immersion est totale et véritablement flippante : outre les quelques cinématiques époustouflantes, la bande sonore est proprement hallucinante et le graphisme saisissant de réalisme. Le tout, supporté par un savant et judicieux dosage entre aventure/énigmes ultra chiadées et actions musclées. Vous voilà ni plus ni moins projetés au cœur d’un film d’épouvante du meilleur cru. Angoisse et suspense permanents, grosses frayeurs tétanisantes garanties ! RS2 jusqu’au bout de la nuit, une expérience fin de siècle assurément immanquable.