Quelle bonne idée que cette adaptation de street soccer. C’est vrai, en matière de foot, on a de quoi faire sur micro, et si l’on n’est pas prêt d’en avoir fait le tour, eu égard aux possibilités techniques sans cesse en évolution (FIFA 99 reste la référence incontestable du moment), disons que le genre ne se renouvelle pas assez vite pour nous satisfaire complètement. Du coup, ce Puma Street Soccer est le bienvenu dans nos lecteurs CD usés. Evidemment, le jeu repose globalement sur les mêmes règles de base que le football -il s’agit toujours de pousser le ballon dans les filets- mais les nuances sont tout de même assez évidentes pour accrocher a priori le joueur blasé. La taille du terrain est clairement réduite et la surface de jeu est délimitée par des murs à mi-hauteur (1,20 m précisément). Contrairement au football en salle, dont le principe du street soccer n’est pas très éloigné, le ballon peut donc sortir du jeu sur les shoots en hauteur (touches, corner, sorties de but). Autre différence de taille avec le foot classique : la surface de réparation, appelée ici « zone en D » est exclusivement réservée au gardien tout au long de la partie, façon handball si vous voulez. Les buts sont également plus petits. Les équipes (32 nations en compétition ici) comprennent chacune 5 joueurs en jeu au lieu de 11. Dernier point, particularité du jeu micro cette fois-ci, une barre d’énergie se remplit au fil des tirs cadrés. Lorsqu’elle est pleine, chaque tir en force se transforme en super shoot d’une extrême précision. Le genre d’option qui ferait beaucoup de gardiens morts si l’on était pas dans un jeu vidéo, voyez. Toutes ces particularités font du street soccer un jeu de ballon bien plus dynamique et spectaculaire que le football. Normalement. Car les concepteurs n’ont hélas pas su profiter de l’originalité du concept pour nous offrir un jeu qui, au moins, tienne la route.

Bien au contraire, Puma Street Soccer pèche par une jouabilité assez navrante. Le ballon collé au pied, le jeu se résume finalement à une série d’attaques rudimentaires que l’on exécute à répétition. N’envisagez aucune stratégie offensive un tant soi peu élaborée, ça ne mène nulle part. Quant à la récupération du dit ballon, elle s’avère bien souvent purement aléatoire. Rageant. Pas simple non plus de maîtriser les gestes techniques (lobs et autres retournés).

On retrouve toutes les options habituelles inhérentes au genre : choix du terrain (sur un parking, dans la rue, sur un aérodrome même !), de l’angle de vue (de côté, de face, du dessus) et du mode de jeu (match amical, coupe du monde, championnat, et séance de tirs au but pour les branleurs). Hélas, quelle que soit les options sélectionnées, la jouabilité est ce qu’elle est, toujours la même…
Ni les graphismes, ni l’ambiance sonore enfin ne relèvent le niveau. C’est certain, il ne va pas falloir être très exigeant pour faire avec tout ça. Vraiment dommage. Puma Street Soccer n’est qu’un jeu d’arcade, sans consistance, de plus.