Aussi curieux que cela puisse paraître, la 3D n’avait pas encore donné ses êtres de noblesse au noble art qu’est la boxe british. On peut même y aller sans ambages : aucune simulation de boxe n’a jamais su retranscrire la technique et le magnétisme déployés par deux boxeurs sur un ring. Voilà chose approximativement faite avec KO Kings. Esthétiquement, ça respire pas la joie de vivre. Mais on n’est pas là pour danser le French Cancan. La boxe anglaise est une discipline qui requiert beaucoup de discipline. On retrouve avec KOK tous les ingrédients des bons boxodromes bitmaps qui faisaient les beaux jours des 8 bits, y a pas si longtemps. Des Frank Bruno’s Boxing et tutti quanti déclinés à l’infini. Avec entraînements divers, sélection de la catégorie, panel des caïds du métier, possibilité de se bichonner un poulain de A à Z…
Tout y est, question accessoire. La question principale restant : l’objectif simulation est-il atteint ? En grande partie oui. Toutes les frappes répondent à l’appel, toutes les esquives ou les contres. Même les coups bas et irréguliers sont dignement représentés. L’angle de vue est variable à votre convenance et les commentaires sont aussi ring’ qu’à la téloche. Globalement, Knock Out Rings est donc blindé d’authenticité. Après, pour aller plus loin dans la simul’, faudrait soit quelque esprit inventif (c’est de plus en plus mal vu maintenant dans la profession), soit attendre la génération suivante de consoles et de cartes 3D. Ceci dit, rien ne remplacera une bonne suée sur un bon ring dans des bons gants qui puent des pieds.