Il y a à peine quelques années encore, posséder la trentaine de volumes papier que compte l’Encyclopaedia Universalis donnait à votre QI un sacré coup de pouce ! Référence indétrônable, cette encyclopédie faisait la fierté de son propriétaire, lui consacrant de fait le meilleur rayon de la bibliothèque du salon. A présent, ce concentré de Savoir se voit relégué au statut de galette interactive, prenant place auprès d’autres CD-Rom culturels (soit 1 980 F, au lieu de… beaucoup plus !). Néanmoins, ne vous fiez surtout pas aux apparences. Car la version 4.0 de l’Encyclopaedia Universalis numérique n’a de leçon à tirer d’aucune autre encyclopédie générale. Textuellement parlant, tout du moins.
Fidèle à ses objectifs originels, l’éditeur vous livre la source d’informations la plus inépuisable qui existe à ce jour. Aucune fioriture. Juste un moteur de recherche puissant relié à une base de données informatives d’une qualité impressionnante. Le système de requête permet d’ailleurs de multiples combinaisons possibles afin d’affiner au mieux vos recherches. La définition d’un terme vous échappe ? Consultez donc le dictionnaire intégré qui vous livrera immédiatement le sens de ce dernier.
Côté visuels, en revanche, la richesse de la base déçoit rapidement. Même s’il existe un sélecteur de médias, ce dernier s’avère presque inutile. Outre les cartes de l’atlas interactif, les autres images n’ont que trop peu d’intérêt. Faut-il seulement se réjouir de la présence d’un laboratoire ? Pas forcément. Les quelques expériences réalisées ici n’éveilleront la curiosité que d’une poignée d’utilisateurs. Bilan : l’Encyclopaedia Universalis reste décidément fidèle à son éternelle image. Priorité au texte, tant qualitativement que quantitativement. Quant à l’austérité générale de l’interface, les développeurs ont une fois de plus préféré tourner la page…