Les bons gros shoot-them n’abondent pas dans la cédéthèque des 32 bits. A croire que leur glorieux passé ne fait plus frémir que les plus nostalgistes des nostalgiques, ou les plus retardés des attardés. Sur ce, Squaresoft (faiseur des Final Fantasy et des Tobal) fout les pieds dans le plat et déterre la vieille recette du shoot qui en fout plein la tronche, plein les mirettes et plein les nerfs.
Ce qu’avait fait Team 17 voilà déjà plus d’un an. Square le fait, mais avec sa maîtrise désormais acquise de la 3è dimension et de tous ses p’tits polygones, ses texturettes, ses traçages de lumières ou transparences ou que sais-je encore. Le jeu s’engrange comme tous ceux de sa race, c’est à dire en scrolling horizontal. L’emploi de la 3D permet cependant de rapidement s’extraire de cette convention pour adopter différentes perspectives, qui vont venir soutenir, relancer et dynamiser l’assiduité ludique. Disons-le sans ambages, sans fioritures, sans falbalas, sans manières, ni sans rien que de but en blanc, Einhänder ne connaît de limite que son propre genre : la lassitude inhérente au tire à tout va. Il s’en tire pourtant carrément bien, parce que c’est le plus grand shoot’em-up du siècle. Over the top, comme dirait Stalone.