Destiné aux petits et grands enfants, Sacré Père Noël est un paisible conte ayant la simple et unique intention de donner une demi-heure de plaisir à son public. Voici donc un film donnant réponse à une question que tout le monde s’est déjà posée au moins une fois dans sa vie : que fait le père Noël tout au long de l’année ? Que lui arrive-t-il le 26 décembre lorsque plus personne ne pense à lui et qu’il est définitivement oublié pendant onze mois ? La réponse est simple, il profite de son temps libre pour s’occuper de ses rennes, de son jardin et il boit un verre de temps en temps. Mais cette année, ras le bol du train-train quotidien, le vieux papa Noël veut prendre du bon temps. Il décide donc de partir en vacances. A bord de son traîneau retapé pour l’occasion, il va visiter plusieurs pays et tenter de rester incognito pour ne pas trop être dérangé…
Afin d’amuser le public et de sortir du traditionnel carcan des films de Noël, Dianne Jackson s’est permise de peindre le personnage du père Noël sous un autre angle. En le sortant de son contexte, elle lui a créé une personnalité amusante et différente de celles qui ont été vues jusqu’à présent. C’est parce qu’il n’a pas recours à la mièvrerie couramment présente dans les dessins animés pour les tout-petits que Sacré Père Noël est un film qui peut à la fois captiver enfants et adultes. Par ailleurs, ce petit tour du monde met en scène une plaisante animation de dessins admirablement travaillés, assez proches de ceux de Frédéric Back (L’homme qui plantait des arbres). Le film de Dianne Jackson et Dave Unwin met donc clairement les choses au point : le père Noël sait dire autre chose que « Oh ! Oh ! Oh ! », et ça fait du bien de l’entendre.