Mais qu’est donc venu faire dans cette galère l’excellent Tim Robbins ? C’est la première et pour ainsi dire seule question que l’on se pose à la vision de ce naufrage cinématographique. On a connu le réalisateur de La dernière marche et l’acteur des Évadés franchement plus inspiré.

L’histoire est celle de Nick, un homme comblé par un job passionnant et une femme sublime. Le jour où il la découvre au lit avec son patron, il tombe de haut. Fou de rage, il prend le volant de sa jeep et roule sans but. Arrêté à un feu par un braqueur, Nick pète littéralement les plombs, écrase la pédale de l’accélérateur, jette son portefeuille par la fenêtre et enlève son agresseur.
Cette idée (façon arroseur arrosé) est la première et la seule à sauver d’un scénario indigeste filmé à la « va comme j’te pousse » par Steve Oedekerk déjà responsable de Ace ventura en Afrique. Rien à perdre , road-movie burlesque (annoncé comme tel en tous cas!) évoque très régulièrement le meilleur du duo « Terence Hill-Bud Spencer » avec castagne et rire bien gras, c’est dire!!! Bref, le résultat est franchement indigeste, pour ne pas dire affligeant. Alors rien à perdre? Si… votre temps et votre argent!