On se réjouissait vivement de cette rentrée riche en retours et nouveautés. On se rejouissait à l’idée d’entendre un nouvel album plein de nouvelles chansons des Catchers. On peut donc aisément se morfondre à l’audition de Stooping to fit. Un nouvel album, quel nouvel album ? La terrible sensation de « déjà vu » comme disent admirablement les Anglo-saxons devient rapidement détestable… au bout de quelques titres. En effet, si la joliesse, qui nous avait tant plu il y a quatre ans, n’est pas le moins du monde absente des onzes plages de Stooping to fit, nous aurions aimé quelques évolutions, quelques raisons de nous donner envie de réécouter cette galette.
Là, comme sur Mute, chaque chanson est construite d’une intro, d’un couplet chanté, au choix, par Alice ou Dave, puis du refrain repris par les deux, et on recommence. Avouez que c’est un peu mince comme propos. Les arrangements n’ont pas évolué : guitare acoustique toujours présente sur une section rythmique un peu en arrière. A de très rares moment, un piano égrène quelques notes, un tapis de cordes apparaît. A d’autres, on branche la pédale de disto pour créer un joyeux brouhaha et le batteur mouline (This is not my home). C’est un peu « lège » comme on dit de nos jours. Dommage, on avait bien aimé aimer le nouvel opus de ces Irlandais dont on attendait mieux, beaucoup mieux, à l’instar de leur compatriote Neil.