Ne vous fiez pas à la première écoute de Static and Silence. C’est vrai, il faut bien le reconnaître, au début, ça sonne un tantinet rasoir les Sundays. Cette petite pop acidulée sur fond de guitares entendues trois cents milliards de fois et de voix aux accents « Suzanne veguesques », ça commence un peu à bien faire. Et puis, peu à peu, les mélodies de Static and Silence vous envahissent. Le tempo mi-pop mi-folk vient à bout de vos réticences et on se surprend à prendre du plaisir à l’écoute de ce troisième opus du groupe chéri de Robert Smith et de la presse britannique.

I can’t waitou Another flavour figurent parmi les meilleures compos de cet album bien fait, rafraîchissant, bien loin en tout cas du vacarme actuel. Emmenés par la douce voix de Harriet Wheeler, les Sundays déroulent leur brit-pop romantique avec une facilité et une légèreté qui fait du bien. Morceaux courts, sans fioritures ni chichis, sonorités variées, Static and Silence ne révolutionnera sûrement pas la pop, mais depuis la mort des Smiths, il faut bien essayer de chercher du réconfort partout où l’on peut.