Dans le petit microcosme musical, l’album de Komputer était attendu, puisqu’on les annonçait comme de possibles successeurs de Kraftwerk, pas moins. Et effectivement, dès le premier morceau, The world of tomorrow, il s’est avéré impossible d’éviter les comparaisons avec les glorieux ainés. Seulement, ça s’arrête là. Bien sûr, la petite musique de chambre froide de Komputer est bien ficelée, mais elle tombe beaucoup trop vite dans l’écueil fatal : se frotter à Kraftwerk lorsqu’on peine à soutenir la comparaison, c’est mortel. On tentera donc de mettre en avant ce qui peut les en différencier, à savoir, quand même un côté plus pop (Valentina, Singapore). Pour reste, c’est une entreprise de clonage en masse, on croit sans cesse entendre ceux dont on attend toujours le retour (album retardé depuis plus de deux ans). Mais si l’on peut faire abstraction de celà, l’album s’écoute gentiment, sans heurts et sans suprises. C’est lisse, très lisse.