De Delarosa, on ne sait presque rien, si ce n’est qu’ils ont partagé un maxi avec John Herndon de Tortoise (sorti sous le nom de U-Sheen). Ce jeune groupe américain fait donc ses premières armes, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s’en sort pas trop mal. Sleep method suite, comme l’indique le titre, est très calme. La plupart du temps -en tout cas sur la première face-, on a droit a des basses jazz-dub agrémentées de rythmiques smooth, à peine chaloupantes. Cette quiétude est juste troublée par quelques interférences (samples de lignes téléphoniques, dans des fréquences pas bien méchantes).

Bien, encore un album chiant à souhait se dit-on…Pas du tout car le résultat est obtenu par une science consommée des arrangements, rien n’est plus difficile que d’oeuvrer dans ce registre de la tranquillité : l’erreur n’est pas permise, tout s’entend trop. On remarquera d’ailleurs, que pour un premier disque ou presque, la production est impeccable. Mention spéciale pour Twilight at chang starrs et Romer’s space, les deux derniers titres de la première face. En fait la sesonde est presque encore plus intéressante : elle est composée d’une longue suite qui donne son titre à l’album. Et en jouant sur cette longueur, Delarosa arrive à installer parfaitement ses subtiles harmonies, à imposer en douceur ses variations progressives du son -et du plaisir ! On l’aura compris, si Sleep method suite n’est pas forcément un achat prioritaire, c’est en tout cas une belle acquisition à faire pour qui veut s’aérer les tympans et l’esprit…