Premier point. Plein la gueule ! Un festin virevoltant de mappings, d’effets de couleurs-lumières-transparences et d’objets polygo-lissés. Starfox 64 n’est pourtant pas qu’une exhibition flambeuse.
La plupart du temps, le cheminement sera linéaire, et trois continus aidant, le jeu peut se laisser boucler en trois plombes (plus long, ça devient inhumain du fait de l’absence de toute sauvegarde). Mais ce temps réglementaire ne prend en compte que la voie la plus courte, ponctuée de sept escales. Pour arriver à destination, huit autres phases sont encore accessibles par diverses bifurcations. Chaque stage aboutit systématiquement à un big boss salement coriace. Des robots à pas ménager, qui prendront la forme de mante, de Golem poltron, de tour noyée sous les lasers, et d’autres amas de ferraille plus ou moins étonnants et tonnants.
Le maniement de l’astronef donne tout autant dans l’esquive (looping, semi-looping, aéro-freinage ou rétro-réaction, vrillage et rotation…) que dans le canardage à tout crin. Nul doute que voilà un hit joliment foutu. Une bataille dans les étoiles qui recycle tout un pan de la culture space-opératoire. Un jubilé réjouissant de shoot-em-up, certainement trop bref, mais que l’option multi-joueur viendra avantageusement relayer. Le versus proposé par Starfox 64 est à la fois le mode de jeu le plus excitant et le plus frustrant. Que vous joutiez en effet à deux, trois ou quatre joueurs, l’écran se retrouvera automatiquement divisé en quatre. Le radar devient alors quasiment illisible.