Il y en a plus d’un qui a dû saliver devant les photos d’écran… possible effectivement. Soyons francs, on jubilait de pouvoir jouer au plus grand jeu de rallye qui existe en arcade, dès la sortie de la Dreamcast. Oui mais voilà, pour ceux qui connaissent la borne d’arcade, une déception est en amorce de virage. Ce portage n’est malheureusement pas tel que pouvaient nous le laisser espérer les capacités techniques de la nouvelle machine de Sega. Cessons de tourner autour du point noir, Sega rally 2… saccade… méchamment. Plus exactement, l’attente fut peut-être trop grande de la part du public, relayé par la presse, pour que Sega ne fasse pas tout pour le sortir au premier cri poussé par son bébé. Ne noircissons pas non plus le bitume, on a pas dit que le jeu ramait. Pour tout dire, vous ne sentez qu’un léger ralentissement lorsque vous passez devant des décors trop gourmands et des saccades, plus gênantes, dans certains virages… comme la jouabilité en est tout de même affectée, s’en est déjà trop pour ce jeu qui devait être le titre phare de la ludothèque naissante de la 128 bits.

Malgré ça, il est totalement envisageable de s’éclater à rouler à toute berzingue sur des routes sur lesquelles le pékin moyen ne s’aventurerait jamais de peur de souiller ses boucliers couleur bleu métallisé. Par rapport à l’arcade, cette version a au moins l’avantage de proposer nettement plus de parcours. Mine de rien, on passe de 4 malheureux circuits à une bonne dizaine, ce qui pour le joueur à domicile n’est pas un détail à négliger. Des routes escarpées, des tracés en plein milieu du désert, des circuits citadins (si vous vous contentez de ne prendre que les circuits les moins complexes polygonement parlant vous ressentez largement moins les ralentissements)… On peut donc comparer le comportement routier en toutes situations sur chacun des modèles proposés. Et des bolides, ce n’est pas ce qui manque non plus, beaucoup de marques étant représentées : Peugeot, Subaru, Toyota, Fiat, Lancia… si vous vous lancez dans le mode « 10 years championship », vous allez avoir le temps de tester le moindre de vos réglages (pneus, suspensions, boîte…) pour vous faire une idée de l’importance du mécano dans un rallye. Si grâce à votre double rôle de pilote-mécanicien vous évitez tous les pièges qui peuvent se présenter pendant une année de championnat, pour finalement arriver en tête du classement mondial en fin de saison, une toute nouvelle voiture s’ajoute au catalogue. Comme la 206 WRC ou encore la Fiat Ceicento. Avec toutes ces nouvelles options, son mode deux joueurs -qui a au moins le mérite d’exister- et surtout les graphismes qui nous feraient presque oublier d’allumer la TV lors d’une manche du championnat du monde, c’est vraiment dommage que l’animation, elle, ne suive pas. Mais rassurez-vous, ça ne remet pas en cause la Dreamcast, entre MSR, Super runabout et Deadly pursuit on finira bien par lui trouver jante à son pneu !