Attention : ça a le goût d’un RPG, ça ressemble à un RPG, mais ce n’est pas un RPG. Alundra 2 reprend tous les éléments de son grand frère, mais à la sauce 3D. Flint, jeune chasseur de pirates, revient cette fois-ci pour lutter contre d’infâmes sacripants : le baron Diaz et ses sbires, parmi lesquels l’affreux sorcier Méphisto. Ce dernier a plus d’un sale tour dans son sac, notamment celui de pouvoir contrôler les animaux et les habitants du royaume. Sa technique est simple : planter dans le dos de ses victimes des clés magiques, et de cette manière les transformer en robots décérébrés et serviles… Rassurez-vous : le jeu compte tout de même quelques alliés prêts à vous prêter main forte. Dernière descendante de la lignée du roi Telcontar, la princesse Alexia devait normalement accéder au trône de Varuna, mais le baron s’en est emparé à la première occasion. La belle aux cheveux roses est donc devenue une aventurière, recherchant dans tout le pays des lames aiguisées pour rallier sa cause. C’est évidemment là que vous intervenez.

Un conseil : ne vous fiez surtout pas à l’aspect enfantin du soft. Même si la difficulté vous paraît faiblarde en début de partie, vous allez vite comprendre votre douleur. Les monstres deviennent rapidement des cracks, les boss sont redoutables, et les énigmes particulièrement tordues. Ce qui nous amène au deuxième conseil : sauvegardez aussi souvent que le jeu vous en donne la possibilité. En ce qui concerne la jouabilité, c’est dans l’ensemble assez simple et efficace, même si certains passages posent parfois quelques problèmes (surtout les plates-formes). Une fois que l’on maîtrise la gestion de la caméra, tout s’arrange. Sauter, grimper, nager, et bien évidemment charcuter, Flint possède tout le panel de mouvements indispensable au bon héros de jeu d’aventure. Comme dans un RPG classique, vos aptitudes sont évolutives : au fil du jeu, les armes s’avèrent de plus en plus puissantes, et les caractéristiques de votre personnage prennent des points. Il vous faut apprendre des enchaînements d’épée, vous initier à l’art de la magie (quatre attaques basées sur les éléments), mais aussi résoudre quelques énigmes cachées. Sans oublier bien entendu de récolter les nombreux items qui croisent votre route. Dans les villages, vous collectez un maximum d’infos sur la quête en cours, ainsi que sur le monde qui vous entoure. Surtout ne sous-estimez pas l’importance des dialogues avec la populace, reposez-vous dans les auberges, et dépensez votre argent chez les commerçants. Car il vaut mieux être bien préparé lorsque l’on quitte une zone habitée. Les niveaux sont immenses, complexes, et en général assez joliment construits. Les cinématiques sont en temps réel, avec des voix digitalisées pour une fois réussies. Et si vous supportez sans problème l’humour étrange de nos amis nippons, peut-être décrocherez-vous un léger sourire. Peut-être.

Sans aucun doute, Alundra 2 est dans l’ensemble bien fignolé, bien qu’un tant soit peu à la traîne techniquement si on le compare aux références du genre. N’empêche, on se laisse prendre au jeu, et si la difficulté ne vous rebute pas trop, Alundra 2 peut vous mener jusqu’au bout de la nuit, blanche donc. Les concepteurs évoquent une quarantaine d’heures de jeu. Hélas, nous n’avons pas eu le temps de vérifier. Quoiqu’à l’heure où vous lirez ces lignes… Quand on aime, on ne compte pas !