Tiré d’un roman d’Angela Huth, le long métrage de David Leland raconte l’histoire de trois jeunes filles engagées lors de la seconde guerre mondiale dans la Women’s land army -système mis en place pour les femmes voulant remplacer les fermiers partis combattre sur le front. Loin d’être un film historique, Trois Anglaises en Campagne plonge le spectateur dans le quotidien des trois « jeunes et jolies » afin de partager petits et gros tracas, histoires de fesses et autres gloussements poussés entre deux champs à labourer. Le film dure deux heures, et pas grand-chose n’en ressort… Un léger message sur l’émancipation des femmes de l’époque transparaît du caractère des trois filles qui s’échangent tour à tour le seul garçon potable qui traîne dans le coin… Noyée dans les dizaines de scènes niaises au possible du film, le message ne nous mène hélas pas bien loin. David Leland préfère s’en tenir à nous coller ses trois anglaises irritantes sans rien nous montrer d’autre. Afin que son trio paraisse complet et familier à nos yeux, chacune des trois possède son trait de caractère spécifique et mis en avant de manière abusive… Il y a Prue l’effrontée, Stella la romantique et Ag l’étudiante rêveuse : elles sont différentes, donc complémentaires… Un bon petit procédé est ainsi mis en place afin que le public s’attache artificiellement à des inconnues. Une stratégie finalement assez proche de celle des Spice-Girls (film anglais oblige ?).