Les films australiens arrivent rarement sur nos écrans, Généralement, on ne retient que les films de Jane Campion, à côté de productions plus « cliché local » comme Crocodile Dundee… Il faut dire que le marché australien est presque intégralement occupé par les films américains ou anglais et que les réalisateurs émigrent rapidement vers l’Eldorado hollywoodien.
Comment donc situer Children of the revolution, premier long-métrage de Peter Duncan ? L’idée du film est de retracer l’engagement d’une communiste passionnée, voire enragée, (interprétée par Judy Davis) depuis les années 50 jusqu’à nos jours. Tentant de transmettre sa flamme à son fils, elle sera finalement victime de son engagement. Mais cette trame, apparemment sérieuse, de film historique n’est que le prétexte à des scènes dignes de l’imaginaire le plus ringard, presque du Hot-shot… Joan Fraser, l’héroïne se retrouve à Moscou, dans l’appartement de Staline, entouré de ses « guignols » dont Kroutchev. Staline, ivre, se met à chanter, lui fait l’amour, meurt et juste avant la féconde ; ce qui donne au film un moteur pour la suite : le fils de Joan est, sans le savoir, l’hériter de Staline, or « bon sang ne saurait mentir »… De ce scénario ultra-tarabiscoté surgissent des scènes d’un ridicule travaillé qui malheureusement provoque très rarement le rire.
Que reste-t-il alors de Children of the revolution ? Un beau personnage de femme, forte, attendrissante aussi dans ses erreurs, et agaçante à la fois parce qu’elle ne cède rien à ceux qui ne sont pas de son bord. Judy Davis émerge de ce film patchwork comme la seule attraction possible dans un tourbillon de niaiserie.
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