Mike Myers -vous savez, la triple buse de Wayne’s world– nous offre un joyeux tour de chauffe parodique avec cet Austin Powers qui sent bon la grosse poilâde potache avec moumoute ventrale apparente, pets dans le bain et humour général ne dépassant que très rarement le niveau de la braguette ! Chaud devant ça tache ! Mordez un peu l’histoire : en 1967, Austin Powers (Myke Myers) agent-secret-photographe a deux occupations, mettre en émoi la libido de tout ce qui porte une jupe et accessoirement mettre hors circuit le Dr Denfer (toujours Mike Myers), vilain méchant tout chauve. Suite à une cryogénisation, les deux ennemis se retrouvent en 1997. Et voilà notre Austin avec ses chicots pourris et sa face d’ahuri lancé à la poursuite du Dr, flanqué de la bombesque Vanessa (Elizabeth Hurley, Outch !), belle à vous en faire exploser la rétine et le reste.

En regardant Austin Powers c’est tout un pan du cinéma comique que vous verrez défiler, de Benny Hill aux films de Zucker, Abraham et Zucker, en passant par Peter Sellers, avec un petit détour par Tim Burton pour l’univers sci-fi ultra kitsch. Mais pour le fan de films d’espionnage, Austin Powers est surtout l’occasion de se moquer de tous les poncifs du genre : le super-héros dégoulinant de virilité, le méchant et ses plans vaseux de conquête du monde, son rire terrifiant (une des scènes les plus hilarantes du film), les gadgets et même les filles, ici présentées sous forme de Barbarella bioniques ! Et sur ce plan, c’est plutôt réussi tant le film ne recule devant aucun gag visuel graveleux ou satirique pour parvenir à son but, à savoir parodier les parodies.

Alors, on est prêt à pardonner certaines lourdeurs et répétitions dans le comique gras, car ce n’est pas tous les jours qu’on peut se moquer de nos super héros. Pas sûr d’ailleurs que Pierce Brosnan ne nous semble pas un peu fade à côté de ce Mike Myers décidément toujours aussi givré.