Treize ans déjà que l’escouade de fusionneurs nous défonce les oreilles à grands coups de rythmes hip hop et de riffs sulfureux. Il faut dire quand même qu’on avait perdu le fil de leurs œuvres depuis Persona non grata, à tel point que Planet ultra était passé inaperçu. Et puis, comme par hasard, cette année, alors que tous les groupes de cette époque ont déposé le bilan (Red Hot Chili Peppers en tête), voilà qu’un nouvel opus des plus réussis nous attire la feuille. Pas grand chose d’intéressant dans la musique de « plus de bruit » depuis ce début d’année, sinon l’excellent second album de Mass Hysteria, Contraddiction, alors on se dit qu’on va repartir pour un tour. D’autant que ces Hollandais nous avaient totalement étonnés avec leurs deux premiers albums, Mental floss for the globe (1989) et Life’n’perspective of a genuine crossover (1991). La suite nous avait moins plu, mais leurs concerts étaient toujours aussi déjantés grâce à Rudeboy (LA VOIX) en particulier et à Sil (LA BASSE).

Sur ce nouvel opus, on est content pour plusieurs raisons. Le retour de DJ DNA et la réduction des habituels 17/18 titres à 14, ce qui nous fait quand même un disque d’une heure. Une heure de quoi ? Et bien, une heure d’excellentes lignes de basses, de très bons samples qui introduisent les morceaux ou les alourdissent (Limousine) et encore cette voix qui rappe en chantant, et vice versa, et cette caisse claire, très claire, qui roule comme jamais. Plusieurs tubes sont en boite, surtout les trois premiers titres. Sans être de la trempe de Deeper shade of soul, Fastlane ou de Brainstorm in the UDS, Step off ou les rigolards Happy go fucked up et Letter to da better (à l’intar de Chain-locked to nowhere) sont dotés d’une imparable mélodie que les kids aimeront reprendre en chœur en concert pendant un stage diving des plus imprudents.