Rush hour serait-il le chant du cygne de Jackie Chan ? On pourrait le croire car après le relativement décevant Jackie Chan dans le Bronx, Rush hour enfonce le clou et s’emploie à détruire toute la sympathie que l’on pouvait éprouver pour l’acrobate chinois. Surfant sur le succès de L’Arme fatale 4, Rush hour reprend à peu de choses près le même contexte que celui de la dernière séquelle de la série à succès. Il y a cependant nuance, car si le « bad guy » est chinois, le flic l’est aussi. Ainsi le bon, policier, doit récupérer la fille d’un de ses amis diplomate, kidnappée par le méchant, un criminel reconnu à Hong Kong. Le diplomate en question étant aux Etats-Unis, c’est là que se déroulera l’action. Mais ce duel meurtrier en plein Hollywood n’est pas vraiment un duel, car qui dit flic dit duo de flic, et le sympathique Jackie sera accompagné par la nouvelle bombe made in U.S.A, un Eddy Murphy sous Guronsan : l’inénarrable Chris Tucker.

Car voilà le fin mot de l’affaire : on s’attend à voir Jackie en vedette mais c’est sans compter avec la folle du cinquième (élément, un jour je me tuerai) qui jaillit tel un cheval fou pour piétiner la hyène chinoise de ses gros sabots. Que faire ? Malgré toute une vie de Kung-fu, Jackie est bien désemparé et finalement abandonne, pensant sans doute que cela va passer. Il tente de lâcher quelques mots dans un anglais hésitant, casse deux trois têtes, mais bon, autant ne pas se leurrer, le cœur n’y est plus. Et l’on guette durant une heure et demi la moindre petite prouesse de l’artiste martial, en vain. Alors on se recentre sur Tucker en espérant que le camion aperçu dans la troisième bobine resurgira pour nous débarrasser du cheveux sur la soupe qu’il incarne si parfaitement. Reste le bêtisier final, pur moment de bonheur qui nous montre Jackie terminer ses phrases par d’improbables onomatopées. Mais enfin, 1 heure et demie pour cela… ce n’est définitivement pas sérieux.