Etre acteur mène à tout et parfois même à la réalisation. Cette fois-ci, c’est Amalric,l’égérie de la nouvelle nouvelle vague qui s’y colle. Mathieu le comédien a du talent, Amalric le réalisateur, un embryon de style qui n’apporte pas grand chose. Pour un premier film, on attendait plus de risques et d’implication personnelle. Malgré les déclarations d’intention, doublées de laborieux efforts, cette non-histoire d’une famille décomposée avec sa mère un peu folle, son fils pas très clair, le père pas davantage et la fille qui biberonne sur fond de pseudo rave party (bon, j’exagère un peu) reste superficielle et légère. Ni drôle, ni émouvante, ni rien en somme ! Assez logique pour un film de soixante-quinze minutes, si courtes pour l’auteur, mais si longues pour le malheureux spectateur qui se raccroche à un ou deux détails dans le vide ambiant. Par pitié monsieur Amalric, soyez bon comédien, et laissez leur chance à d’autres cinéastes débutants que leur nom ne précède pas.