César, c’est le sculpteur des « Césars », ceux du cinéma, et des compressions de voitures que l’on connaît (ou comment transformer sa vieille 2CV en chef d’œuvre, et multiplier, considérablement sa valeur…) !

Il est exposé à la Galerie du Jeu de Paume pendant tout l’été, jusqu’au 19 octobre 1997.

Il faut tout d’abord aller à cette rétrospective pour le lieu, au cœur du Jardin des Tuileries, et la visiter entre deux bronzettes, face aux bateaux à voile du bassin et un verre au Café Marly.

Ensuite, parce qu’à côté du Pouce célébrissime (et dont on trouve une dizaine de versions), et de quelques expansions très seventies… on découvre des fers soudés rappelant Germaine Richler et dégageant une douceur et une faiblesse très humaine, en contradiction avec la brutalité du matériau, torturé à l’arc électrique.

Mais surtout, il y a dans la dernière salle une série de vanités, autoportraits du sculpteur, assemblés parmi des éléments quotidiens : poignées de portes, bouts de ficelles et planchettes.

Ces petits objets, émouvants et effrayants, votifs ou fétichistes, méritent le détour car ils content à chacun de nous une histoire fascinante.

Cécile Desjardins

Galerie du Jeu de Paume à Paris (1, place de la Concorde)
jusqu’au 19 octobre 1997, tous les jours sauf le lundi.