Paul Cox est un peintre, sculpteur, scénographe, graphiste et illustrateur qui a décidé de « mettre en forme » des peintures-sculptures, bref des formes. Ses affiches ont été placardées sur les murs de Paris pour les campagnes de la Mairie de Paris, ou pour Cegetel. Ce sont des dessins assez naïfs et colorés.Si, si, vous les connaissez, mais vous ne le savez pas, car ils ne sont jamais signés. A l’origine du projet et de cette réalisation pour le moins originale et séduisante, une contrainte : Paul Cox a choisi de partir de l’idée de créer un abécédaire sur un support papier qui a été édité au Seuil.Les lettres de l’alphabet sont illustrées par des formes colorées. A chaque double page correspond une lettre et un mot, que l’on est sensé retrouver grâce à notre mémoire visuelle. Exercice difficile mais amusant. Il parait que les enfants y arrivent bien. Ce bel ouvrage est vendu pour moins de 100 F, et a pu être utilisé aussi bien pour développer la curiosité ou l’imagination des enfants dans un hôpital, que celles d’étudiants des Arts-Décos.Un extrait de cet abécédaire a d’ailleurs été offert par le journal Le Monde au début du mois de septembre pour la rentrée des classes.Une fois l’abécédaire inventé, l’artiste a choisi de reproduire certaines formes sur un support de bois peint. Celles-ci correspondent donc aux lettres de l’alphabet. Il s’est adapté à la disposition de l’espace d’exposition pour les créer.Car cette « galerie » est plutôt atypique puisque c’est en fait un appartement, un F2. Il faut donc connaître : il n’y a aucune devanture ou signe distinctif d’un éventuel espace d’exposition. Dans l’appartement, on trouve donc ces formes étonnantes, vivantes, ainsi que la maquette qui a préparé l’exposition. Le galleriste travaille sur le thème de « l’accident » et a lancé cette idée avec le travail de Paul Cox. L’artiste explique : « Cela s’est fait effectivement par accident, puisqu’en partant d’un cadre déterminé que représente l’abécédaire, j’ai « dévié » sur autre chose ».Paul Cox a donc choisi des matériaux simples pour une idée surprenante et un support artistique déroutant (« les formes »). Et tout cela avec beaucoup de modestie et d’humour. Ainsi a-t-il appelé cette exposition XLF2 pour se moquer gentiment de certains peintres ou galleristes qui systématiquement numérotent les œuvres artistiques dans un souci de les répertorier.Dans le cadre de cette exposition, XL est la grande taille pour les vêtements. Là ce sont des formes effectivement « grandeur nature ». Et si F2 (c’est XLF2), c’est parce que l’appartement est un F2 !Mise en formes chez Pierre CHAPELIER
29, rue Debelleyme 75003 PARIS

Heures d’ouverture : du mardi au dimanche de 14H à 20H et sur rendez-vous.
Entrée libre