Traditions swahili de la côte est-africaine. Zein L’Abdin vient de Lamu, joue du ’ud (luth) et pratique le taarab. Une musique typique des fêtes de mariage qui tire en partie son essence des modes arabes (maqam), avec une rythmique et une sensualité vocale propres à la région.

Poèmes d’amour, joutes verbales, sagesse populaire… Douceurs et voluptés. Les textes d’une légèreté désarmante correspondent aux canons de la poésie classique swahili. Une démarche intéressante : le retour à plus de sobriété acoustique pour un artiste dont le groupe s’illustrait sur scène dans les années 80 avec une palette assez élargie d’instruments (claviers notamment). Besoin de se démarquer ou envie de mieux saisir l’âme du taarab ? Zein L’Abdin puise dans le patrimoine et souligne la richesse d’une culture, qui, au siècle dernier, rayonnait sur tout l’Océan Indien. Agé d’une soixantaine d’années, Zein est le fils prodigue d’un grand défenseur des arts. Un bel album. Minimaliste et intimiste.