Encore une compilation de Lee Perry ? Oui, mais voici quelques bonnes raisons de l’acheter : la pochette est géniale. La musique est géniale (26 groupes produits par le sorcier du dub : Ethiopians, Mellotones, Inspirations, Pat Kelly, The Reggae boys, etc.). C’est sorti sur Trojan, donc c’est du sérieux. Pourquoi Dry acid ? Parce que sur ce morceau de Perry, des Upsetters et d’autres, certains sons de synthés fleurent bon le LSD, pas celui de la house mais plutôt du 13th Floor Elevator. Les Upsetters, notamment, sont particulèrement disjonctés sur ce disque et leurs morceaux apparemment inspirés de westerns (Prison sentence, For a few dollars more, A taste of killing, Return of the ugly et Dry acid !) sont terribles (la connexion Lee Perry – Ennio Moriccone enfin réalisée !?). Du dub pur et dur au rock steady en passant par quelques « love songs » dérangées, on retrouve sur tous les morceaux (au son parfois bien craquant, dans tous les sens du terme) la patte du maître : reverb, écho, ralentis, biff, bang, pow, grosses basses, le tout à base d’un reggae impeccablement efficace et comme d’habitude on se demande : comment faisait-il ? Peu importe, car le sorcier ne révélera jamais ses secrets. Contentez-vous de savoir que cette compilation, dans la jungle de celles sorties en son honneur, est de très bonne qualité.