Boléro, son, guajira ou guaguanco… Un voyage sonore qui nous promène de Santiago la rurale à La Havane. Raffinements et ambiance « rétro » en sont le fil conducteur. La nostalgie des années cinquante dans la musique cubaine actuellement en vogue n’a décidément pas fini de nous surprendre. Après les succès de Compay Segundo et d’Eliades Ochoas, voici venir la consécration du vieux Ferrer, 72 ans. Vocaliste hors pair, ressorti de sa retraite obligée par l’album à succès que le collectif Buena Vista Social Club a sorti il y a deux ans, il signe là son premier opus en solo. Une merveille… tout en ballades, avec Ry Cooder (en rocker/producteur) et Manuel Galbàn (un ancien du légendaire Los Zafiros, groupe mythique des années soixante) à la guitare. A leurs côtés, officient deux autres patriarches de la musique cubaine. Le pianiste Ruben Gonzalez et le chanteur Omara Portuondo. Onze titres de légende. Avec quelques perles que ne manqueront pas d’apprécier les mélomanes avertis. Que bueno baila usted, titre qui rend hommage indirectement à son ancien comparse Benny Moré, en fait partie. Un album incontournable.