Le nouvel album de la diva caribéenne est enfin dans les bacs. Depuis le temps qu’on en parle… Deux reprises de Piaf en version salsa surchauffée (La Foule et Non, je ne regrette rien), un texte de Diane Tell sur tempo zouk, ainsi que neufs inédits concoctés en compagnie d’amis proches au talent incontournable sur la scène des Antilles françaises. Ronald Rubinel aux manettes, Tony Chasseur sur un titre, Gilles Voyer, Dominique Zorobabel, Sylviane Cedia ou encore Mario Canonge. « J’aime avoir des couleurs et des sensibilités différentes sur mes albums (…). C’est comme une fête à la maison. On invite des gens qu’on aime bien. »

Amour, tolérance et bonté. L’artiste prie pour un monde meilleur. « J’espère, dit-elle, qu’on peut y retrouver le plus de douceur possible par ces temps d’agressivité et de violence. Il y a une telle tension dans ce monde que je tenais à ce que cet album soit vraiment comme une caresse, comme une douceur. » Une prière de fin de millénaire qui invite à prendre d’assaut les pistes de danse. Dans l’ensemble, Edith s’avoue plus zouk que jamais. A un moment où cette musique se perd en conjectures, on peut considérer ce choix comme audacieux. « J’ai commencé dans le zouk, dit-elle, même si je chante en français et en anglais. Je suis quand même née dans ce contexte caribéen du compas et du zouk. Alors, je ne vais pas me mettre subitement à faire autre chose. En ce qui me concerne, ce qui est important, c’est d’avoir cette possibilité de pouvoir faire ce qu’on veut, quand on veut. Ce qu’il y a, c’est que le zouk est de moins en moins bien perçu, parce qu’il y en a trop. » Il est vrai que la qualité ne suit pas toujours. A fleur de peau prouve en tous cas que la magie de cette musique boostée par le groupe Kassav au début des années 80 a encore quelques belles années devant elle.