Avec les Deftones, pas de doute, on est dans le domaine du gros qui tâche, du rock maquillé comme un camion volé et qui n’hésite pas à se parer de toutes les options qui ont par le passé bien cartonné -on pense à Fear Factory, Rage Against The Machine, Paradise Lost, Helmet et quelques autres métallurgistes de renom. Ca ratisse large sur le front du metal, normal puisque cet automne, à grand renfort de promo, les Deftones sont censés être LA révélation. Malheureusement pas grand chose à se mettre dans les tympans.
Ce second album reprend les ingrédients du premier, avec pour seule changement un son encore grossi. Du coup, tous les morceaux ou presque émettent les mêmes signaux (façon scie à métaux), My own summer, Lhabia, Around the fur, Be quiet and drive, MX sont autant de charges soniques dépourvues de vice donc d’originalité et d’intérêt. C’est tout au long de cet album la litanie des vocaux soufflés/ahanés, des guitares bas du front. Ce qui, il y quelques années, serait passé pour des audaces paraît désormais bien terne, bien plat -en dépit de l’impressionnant volume sonore affiché, et on peine à trouver un angle pour sauver un disque qui n’a pour l’instant enthousiasmé qu’une critique gérant son fonds de commerce.

Ah oui, on allait entendre ce qu’on allait entendre, l’explosion de l’année, le crash des oreilles, mais en fait de poudrière, Around the fur ne fait que jeter un peu de poudre aux yeux. Un bien vilain nuage qui fleure à plein nez le manque d’idées, le marketing gros sabots et le dollar facile : bouh !