Suite à l’énorme succès de Rush hour, l’agent James Carter (C.Tucker) et l’inspecteur Lee (J.Chan) rempilent pour de nouvelles aventures. Alors que l’on pouvait craindre une suite pépère surfant sans inventivité sur les gimmicks du premier volet, cette sequel s’avère des plus réjouissantes, et ce d’autant plus qu’elle fonctionne en parfaite autonomie avec son aînée. Rush hour 2 est sans aucun doute bien parti pour asseoir la popularité de Jackie Chan à Hollywood, plus en forme que jamais…

Alors que Carter vient rejoindre son ami pour des vacances reposantes à Hong Kong, une bombe explose à l’ambassade des Etats-Unis. Lee est aussitôt mis sur l’affaire, bientôt suivi par Carter qui évidemment va lui donner un coup de main. Voilà comment les scénaristes se sont débrouillés pour organiser les retrouvailles musclées des deux compères. Il sera ensuite question d’un trafic de faux billets de dollars destinés à être blanchis dans un casino de Las Vegas, d’un magnat californien véreux, d’un chef de triade sans pitié, d’une cruelle mais séduisante tueuse à gage (Zhang Ziyi, la révélation de Tigre et dragon) et d’une bimbo latina en guise d’agent secret. Plus que par son histoire, efficace mais sans grande originalité, Rush hour 2 séduit par son art des situations, confrontant sans cesse les personnalités antagonistes de ses deux héros. Au bagout intarissable de l’un répond les exploits athlétiques de l’autre. On verra entre autre Carter se lancer dans une irrésistible imitation de Michael Jackson lors d’un karaoké chez des malfrats et Lee se hisser avec l’aisance d’un iguane en haut d’un échafaudage de bambou.

Le show non-stop de ces policiers pour le moins burlesques s’intègre avec aisance à l’action, suite presque ininterrompue de combats parfaitement chorégraphiés, souvent très drôles, et de cascades impressionnantes dont le point culminant est sans aucun doute la mise à sac finale du casino Red Dragon. Mais la vraie bonne idée de Rush hour 2 est d’avoir intégré dans son récit deux combattantes charismatiques. Loin de jouer les jolies potiches, celles-ci se révèlent au contraire plus dangereuses et plus malines que les héros. Leur rivalité donne d’ailleurs lieu à de piquantes et raffinées passes d’armes qui désamorcent quelque peu les velléités machistes de leurs homologues masculins. Assumant pleinement son statut de divertissement, Rush hour 2 tient allègrement la route tout du long et clôt non sans un certain panache cet été cinématographique …