A mort la comédie anglaise ! Ras le bol de vos roast-beefs qui se croient spirituels après avoir lancé deux vannes minables, de vos acteurs pseudo-irrésistibles mais vraies têtes à claques (Hugh Laurie mérite les pires supplices), de votre cabotinage à tout va et de vos radasses qui nous font chier pendant deux heures parce qu’elles sont même pas capables de pondre un mioche. Stoppez le massacre, vous n’êtes pas drôle. Pas une seule fois. Pas une nanoseconde. Il faut faire quelque chose pour qu’on cesse d’importer ces conneries. Par exemple, planter des épouvantails à l’effigie de Thatcher devant les cinémas, prendre Kenneth Branagh en otage (comme ça, en plus, il arrêtera de faire des films), ou encore menacer le pays d’un embargo illimité sur le bœuf. Je sais pas moi, y a forcément une solution.

Première mesure, plus réaliste : fuir à tout prix le dernier rejeton de la BBC Films, ce Maybe baby commis par un certain Ben Elton, ancien collaborateur du Kenneth sus-cité. Du reste, on peut croiser dans cette grosse bouse l’ex-girlfriend de ce dernier, j’ai nommé l’Emma Thompson, comble de l’actrice has been, et, de façon plus subjective, le punching ball de nos rêves, même si on ne la voit ici que pendant quelques plans -de trop bien sûr. Emma, donc, joue l’amie bio, tendance mystique, du couple-vedette, Sam et Lucy. Un ménage à problème puisque apparemment stérile. Mais comme Sam et Lucy sont tenaces et meurent d’envie de nous divertir, ils décident de mettre toutes les chances de leur côté et de faire ce qui est en leur pouvoir pour arriver à leurs fins. Au programme : acupuncture anale, ovules réchauffés, et, par-dessus tout, baisage intensif. Ouais ! Tout ça dure assez longtemps pour que puisse défiler une poignée de guest-stars de luxe, dont le redoutable Rowan Atkinson, alias Mister Bean, en gynéco dérangé. Quant à nous, on en est à souhaiter que l’association « Promouvoir » (qui a interdit Baise-moi) se réveille : ce film incite vraiment à la violence.