Enième ersatz des True romance et autres sous-films de gangsters si répandus depuis le succès de Tarantino, C’est pas mon jour ! n’est qu’une daube de plus à inscrire au tableau des insignifiants navets de vacances d’été. Hollywood le sait, la majorité des spectateurs de juillet / août se pose encore moins de questions que d’habitude en allant au cinéma. C’est une bonne raison pour lui réserver ses films les plus creux. En voici un de plus…
C’est pas mon jour ! est donc un mauvais film d’action, assez incohérent, et qui comprend tous les ingrédients pour être désigné comme « film vraiment cool » : des flingues, de la dope et une bonne grosse salope. Le seul détail distinguant ce film de la catégorie « Hollywood night de l’été » réside dans l’apparition fréquente d’éléments de vaudeville dans sa mise en scène. Ce bout à bout de situations invraisemblables que l’on peut comparer à l’esprit De Funès passé dans un hachoir activé par Danny Boyle donne un résultat aussi ridicule et limité que son principe de base.

Au départ, certains s’amuseront peut-être de voir un « monsieur tout le monde » s’arracher les cheveux sous prétexte que, d’un jour à l’autre, sa maison est devenue un entrepôt d’héroïne et un point de rendez-vous pour tueurs psychopathes. Mais le principe de la succession de sketches s’épuise très vite. Au bout d’une heure, le spectacle arrive à son apogée en nous montrant le viol du protagoniste par une bombe sexuelle dont la tête explosera subitement sous les coups de feu d’un autre malfrat passant par là au moment de l’orgasme…
Si encore la viande étalée, la mise en scène foireuse et les gags ratés étaient les seuls reproches à adresser au film, nous aurions affaire à un navet hollywoodien de plus. Mais C’est pas mon jour ! est un film à bannir pour d’autres raisons. La représentation faite des minorités y est plus que douteuse, Skip Woods caricaturant de manière corrosive les étrangers : ses rastas livreurs de pizza s’adonnent au raggamuffin sur téléphone portable, des caissières indo-pakistanaises se font buter sous prétexte de ne pas maîtriser correctement l’anglais, etc. Tous ça donne finalement plus la nausée qu’un cadavre de pute couvert de sang et rempli de foutre. Selon les points de vue…