Revoilà les Mono Men, pionniers (et les maîtres) du garage punk moderne made in USA. A chaque livraison, c’est la même chose, on se dit bien qu’on ne va pas replonger, et boum ! Ca prend. Jamais on n’aura vu un groupe aussi basique, appliquant les règles du rock ‘n’ roll sauvage avec une seule idée en tête : que ça bouge et que ça fasse le plus de bruit possible. Pari tenu avec ce Have a nice day, mother fucker (au moins, avec eux, pas besoin du sticker « warning : explicit lyrics » sur la pochette) : guitare perforante et performante –Off my back, Hate your way, voix hystérique(Wimp), batterie en pilotage automatique avec option Duracell (Back at you). A priori, rien de bien grandiose à envier à ce groupe, oui mais voilà, dans leur partie, une partie sans grande envergure peut-être, ce sont les meilleurs. La musique garage a connu un net revival ces dernières années, et nombre de groupes au son sale, méchamment écorché, sont apparus ou réapparus. Les Mono Men, eux, ont toujours été là, sans caprices de stars (il n’en ont ni la volonté ni les moyens), donnant régulièrement de leurs nouvelles par l’intermédiaire de singles cartes postales édités sur une multitude de petits labels partout dans le monde. C’est peut-être ça, la véritable attitude rock ‘n’ roll, sortir un disque dès qu’on le peut, jouer partout, même dans les bouges les plus infâmes, ne pas retourner sa veste et faire sa musique. Pour toutes ces vertus et les légères turbulences qu’ils créent du côté de nos oreilles, les Mono Men méritent d’être salués. Have a nice day, mother fuckers !