Christophe Bec, Richard Marazano et Homer Reyes sont les jeunes instigateurs d’une série qui pourrait s’avérer prometteuse, Zéro absolu. L’ennui est que leur premier volet tient un peu trop du patchwork. Par conséquent, on y croise le meilleur comme le nettement moins bon. Le scénario met en scène une énième base scientifique secourue par un énième commando de l’espace. On ne peut éviter les clichés – le film Alien, le retour ayant apparemment marqué les esprits – même si l’intrigue est sauvée in extremis par une mystérieuse et alléchante irruption de magie noire au beau milieu de cette SF ronronnante. La partie graphique est elle aussi en demi teinte. Le dessin, plutôt brouillon, parvient quelques fois à tirer pleinement parti d’un trait fin et d’un traitement en clair-obscur. Pour le meilleur, Zéro absolu nous offre plusieurs planches d’une composition superbe, véritables collages de couleurs brutes. Intrigué, nous attendons donc le second volet avec impatience. Espérons qu’il sera véritablement convaincant.