Déjà ! A peine digéré le premier -véritable, après quantité de remixes- album du sieur Waldeck, que voilà déjà les remixes qui nous arrivent en édition double (couplés avec la version originale de l’album). Serait-ce pour relancer les ventes ou bien un gracieux cadeau de la maison de disques pour les nouveaux venus dans cet univers particulier de l’école viennoise de la techno/dub/trip-hop ? Nordique devrions-nous dire, car nous n’étions pas bien loin de la musique des Scandinaves Jimi Tenor et Jay-Jay Johanson lorsque nous avons découvert ce Balance of the force de Waldeck, à la fin de l’année dernière.
Ce qui nous plaisait surtout, comme à chaque fois avec ces compositeurs de musique de danse pour jeune gens plus jeunes que nous, c’est leur culture musicale et leur capacité à emmagasiner tout ce qui leur passe entre les oreilles avant de recréer (pas toujours avec bonheur heureusement, sinon il n’y aurait que de bons disques !) une musique nouvelle. Ça n’avait pas raté avec Waldeck, puisqu’il nous citait dans un contexte tout à fait différent et original une des mélodies psychédéliques (Aquarius en l’occurrence, son premier EP) de la comédie musicale Hair que nous aimons tant.

Nous retrouvons ce groove léger ici (Aquarius remixé par Mushroom Dive), plus lourd là (Defenceless, par Thievery Corporation ou encore plus lourd par Fauna Flash), mais toujours de bon goût, celui d’un trip-hop mâtiné de dub accompagnant la gracieuse voix de Joy Malcolm (à l’image de Morcheeba). Un dub (ou de la drum’n’bass sur Children of the ghetto par Blackwing) typiquement européen (Slaapwagen joliment percussif par Uptight Mix) marié à des sons évanescents de synthés datant d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… (Children of the ghetto retravaillé par Waldeck lui-même).
Si la version originale de Balance of the force s’écoutait dans un bain très chaud avec une belle prodiguant moult caresses, la collection de remixes que voilà se dansera langoureusement sur les plages ou derrière les canisses pour ne pas effaroucher les plus timides des filles qui n’ont pas connu le dernier Summer of love en date, celui de l’an passé !