Encore une compilation du petit génie des Cornouailles, j’ai nommé Richard D. James (Aphex Twin), sous l’un des nombreux pseudonymes qu’il utilisait à ses débuts (Polygon Window, The Dice Man, etc.). Treize morceaux seulement sortis en vinyle (Joyrex 4, 5 et 9) au début des années 90 et sous forte influence acid : le son acid revu, corrigé, abusé, violé par Richard James. Que dire ? Les fans adoreront. Évidemment, le style a un peu vieilli mais peu importe : l’allégresse, elle, reste et si Aphex a évolué vers des architectures sonores plus complexes (ses morceaux récents sur Warp), la crasse du son, des rythmiques de ces morceaux est purement jouissive. Quand aux morceaux mélodiques, ce sont des joyaux de pop et de nostalgie, tout simplement (Cordialatron, Pigeon street). Italic eyeball est lyrique à faire frissonner une statue, Astroblaster a été enregistré durant les terribles guerres vénusiennes de 3002, On the romance tip pourrait être extrait de Selected ambient works vol.II, la rythmique en plus, JoyrexJ5 prouve que Squarepusher a bien digéré ses influences. Enfin, Fantasia est une véritable orgie acid totalement orgasmique (il y a d’ailleurs quelques râles de jouissance au milieu). On aimerait voir comment danseraient les hippopotames de Disney là-dessus. Humanoid must not escape et The garden of Linmiri nous rappellent que la trance industrielle, ça peut être bien, aussi. Enfin, celle-là, surtout.

Et puis il y a même un dub ! Clayhill dub, probablement enregistré dans un sous-marin atomique. Et enfin un remix destructeur du merveilleux We are the music makers, présent sur Selected ambient works vol.I. Bref, une compilation indispensable à tout fan de Richard James ou de musique électronique tordue et distordue.