Scala est issu des Seefel, combo londonien qui a pu faire sensation dans le NME Outre -Manche il y a quelques temps, comme à chaque fois là-bas d’ailleurs pour un millier de groupes chaque année, et suffisamment en l’occurrence pour faire de ce To you in alpha, un album très attendu… Mais To you in alpha ne surprend qu’agréablement le temps de trois chansons puis c’est l’ennui …
C’est une chose de travailler le son, les effets, d’avoir une chanteuse à la voix exquise et crémeuse mais à quoi bon sans émotion ? Car il faut attendre Breaking point, seule confiserie du 8ème morceau pour être touché. Scala en effet, part enfin s’aérer vers des mélodies et des ambiances extatiques.
Auparavant, tout n’est que démonstration : rock basique mais il est vrai foutrement bien sapé par des beats techno, des nappes de guitares distordues laminées et un chant docile.
Scala flirte un peu trop avec Jesus & Mary Chain, on peut avoir d’autres références il est vrai… Mais sur To you in alpha pour le cas, ça lasse plus vite qu’avec les frères Reid. Et même si des morceaux comme Slide et Colt séduisent par leurs gimmicks saisissants (peut-on parler pour ce titre de techno gothique ?) le manque d’implication flagrant contamine l’ensemble.
L’album retient pour un certain éclectisme et pour son élaboration mais déçoit par sa pertinence et sur la durée. Scala est à se procurer plutôt en single (et notamment Slide, remixé par Death In Vegas).