Troisième opus en solo pour notre Belgo-Egytpienne préférée. Avec une pochette qui, cette fois, et après une photo en plan large puis en gros plan mais floue (zut !), laisse enfin deviner une (infime) partie des charmes de la demoiselle. Et toujours plus loin dans la musique sur ce Gedida. En commençant par un bon moyen pour le novice de ce coltiner à cette musique du (des) monde(s) : une vieillerie revisitée, Mon amie la rose si bien interprétée par Mouloudji. Mais c’est avec Mistaneek qu’arrive le gros morceau. C’est sans doute ce titre qui devrait offrir à la belle Natacha Atlas le tube que Khaled avait obtenu avec Didi. Gageons qu’elle ne se laissera pas séduire par l’omniprésent J.J.G.. Flamboyant de violons et de percussions levantines, Mistaneek ne peut laisser les pieds des hommes et les fesses des femmes insensibles.
L’ensemble de l’album semble ainsi plus riche, plus luxuriant, même si certaines mélodies/mélopées sont de facture plus classique afin de séduire dans les pays du sud méditerranéen plus fermés sur les traditions. Natacha s’ouvre tout de même à l’expérimentation et à une culture plus nordique et plus anglo-saxonne. C’est avec quelques rythmes et mots rappés que débute le morceau de bravoure Bastet : un titre court (le titre, pas le morceau -six minutes) aux consonances et sonorités fort peu éloignées de celles de notre Islandaise préférée avec un fond de drum’n’bass et des tapis de cordes. Superbe. Comme le sont les deux tentatives trip-hop(esque ?) et si mélancoliques : The righteouse path et One brief moment, beaux mélanges de rythmique bristolienne et de cordes désenchantées. Avec Kifaya, véritable symphonie du cœur et du ventre, on s’imaginerait partir en Egypte pour apprendre l’arabe classique avec elle. Et plus, si affinités…