Kheops, prenant la suite d’Akhenaton, sort un album sous son nom. C’est en fait un double CD où sont invités tous ses amis, lui assurant les sons et la production. Le DJ d’IAM offre le premier titre à son groupe, un Sad hill sur lequel on retrouve la tchatche acérée mais cool typique à toutes les productions IAM. On trouve après des noms connus –Stomy Bugsy, Sentenza, Passi, Fabe, le 3° Oeil– d’autres moins –X.Men, Freeman, Hifi, Oxmo Pucchino ou Def Bond. Cela donne une suite pas triste du tout mais en montagnes russes, avec des passages forts -un Def Bond par Def Bond éponyme aux ambiances glauques, le Fils du dragon de Freeman, deux seconds degrés rigolos et bien vus (Les meufs du show-biz / Passi et Le fainéant / Faf La Rage)- et quelques platitudes voire creux –Le playboy de Sarcelles de Stomy Bugsy qui peine à faire illusion, un Merci de Fabe et Koma qui sonne comme un au revoir, le premier cité ayant décidément du mal à retrouver la verve et la fraîcheur de son premier album, un Côté Obscur connection par Pit Baccardi référentiel et un peu bêta. D’autre part, si la production est très soignée et impeccable, et confère à l’ensemble un certaine homogénéité de son, elle entraîne aussi dans son sillage quelques accents monotones qui ternissent quelque peu le flow haut en couleurs de la plupart des protagonistes de cette expérience. Il était cependant important et méritoire que des nouveaux venus puissent s’exprimer au travers de la notoriété de Kheops et d’IAM, vous jetterez donc, en dépit des réserves formulées, une oreille attentive à ce Sad hill.