Garbarek s’est racheté un synthé. C’est la seule considération qui vienne spontanément à l’esprit lorsqu’on écoute Rites, son interminable nouvel album, dont le ridicule achevé se prolonge sur plus d’une heure et demi. Il fallait bien ça au saxophoniste norvégien pour que rien ne manque à cette fresque sonore au lyrisme pompier inégalable : les harmonies grandioses pour film d’aventure tout public, les boucles samplées pour être dans le vent, les arpèges de piano photocopiés chez Mort Schuman, le saxophone nasillard embrumé dans la reverb, l’accordéon authentique pour le côté folklore… Le catalogue des clichés dans lesquels le scandinave s’est pris les pieds est d’une épaisseur inattendue. Le fond est joyeusement atteint avec l’entrée du chœur des jeunes garçons de la chorale Solveguttene, immédiatement relayé par l’orchestre symphonique de Tbilissi, dans une veine néo-romantique à pleurer de rire. Bien sûr, l’album est conçu comme une boucle, les Last rites de la fin du second CD pouvant s’enchaîner aux Rites du début du premier. C’est qu’il a des idées, Garbarek. Le seul qui tire son épingle du jeu est le contrebassiste, Eberhard Weber -même s’il prend toujours le même solo. Marilyn Mazur, dans son rôle de décoratrice, est parfaite. Pour illustrer un documentaire animalier, voilà un disque idéal.

CD1 : 1) Rites – 2) Where the River meets – 3) Vast plains, clouds – 4) So mild the wind, so meek the water – 5) Song, tread lightly – 6) It’s OK to listen the gray voice – 7) Her wild ways
CD2 : 1) It’s High time – 2) One Ying for every Yang – 3) Pan – 4) We are the stars – 5) The moon over Mtatsminda – 6) Malinye – 7) The white clown – 8) Evenly they danced – 9) Last rites

Toutes les compositions sont de Jan Garbarek sauf « The moon over Mtatsminda » par Jansug Kakhidze et « Malinye » par Don Cherry. Enregistré en mars 1998 au studio Rainbow à Oslo.

Jan Garbarek (ts, ss, kb, sampleurs, perc), Rainer Brüninghaus (kb, p), Eberhard Weber (b), Marilyn Mazur (dm, perc), Bugge Wesseltoft (acc, kb), chorale Solvguttene dirigée par Torstein Gruthe, Jansug Kakhidze (voc), Orchestre symphonique de Tbilissi. Garbarek s’est racheté un synthé. C’est la seule considération qui vienne spontanément à l’esprit lorsqu’on écoute Rites, son interminable nouvel album, dont le ridicule achevé se prolonge sur plus d’une heure et demi. Il fallait bien ça au saxophoniste norvégien pour que rien ne manque à cette fresque sonore au lyrisme pompier inégalable : les harmonies grandioses pour film d’aventure tout public, les boucles samplées pour être dans le vent, les arpèges de piano photocopiés chez Mort Schuman, le saxophone nasillard embrumé dans la reverb, l’accordéon authentique pour le côté folklore… Le catalogue des clichés dans lesquels le scandinave s’est pris les pieds est d’une épaisseur inattendue. Le fond est joyeusement atteint avec l’entrée du chœur des jeunes garçons de la chorale Solveguttene, immédiatement relayé par l’orchestre symphonique de Tbilissi, dans une veine néo-romantique à pleurer de rire. Bien sûr, l’album est conçu comme une boucle, les Last rites de la fin du second CD pouvant s’enchaîner aux Rites du début du premier. C’est qu’il a des idées, Garbarek. Le seul qui tire son épingle du jeu est le contrebassiste, Eberhard Weber -même s’il prend toujours le même solo. Marilyn Mazur, dans son rôle de décoratrice, est parfaite. Pour illustrer un documentaire animalier, voilà un disque idéal.

CD1 : 1) Rites – 2) Where the River meets – 3) Vast plains, clouds – 4) So mild the wind, so meek the water – 5) Song, tread lightly – 6) It’s OK to listen the gray voice – 7) Her wild ways
CD2 : 1) It’s High time – 2) One Ying for every Yang – 3) Pan – 4) We are the stars – 5) The moon over Mtatsminda – 6) Malinye – 7) The white clown – 8) Evenly they danced – 9) Last rites

Toutes les compositions sont de Jan Garbarek sauf « The moon over Mtatsminda » par Jansug Kakhidze et « Malinye » par Don Cherry. Enregistré en mars 1998 au studio Rainbow à Oslo.

Jan Garbarek (ts, ss, kb, sampleurs, perc), Rainer Brüninghaus (kb, p), Eberhard Weber (b), Marilyn Mazur (dm, perc), Bugge Wesseltoft (acc, kb), chorale Solvguttene dirigée par Torstein Gruthe, Jansug Kakhidze (voc), Orchestre symphonique de Tbilissi.