Retour gagnant pour deux groupes cultes qu’on ne pensait pas revoir à un tel niveau. Comme quoi, il y a des come-back qui font plaisir…

Il y a des résurrections qui font de la peine et d’autres qui vous mettent les oreilles en appétit. Par exemple quand on apprend la reformation des Bee Gees ou de Supertramp, dans le seul but, non avoué, d’engranger un max de tune pour payer les impôts, on reste des plus sceptiques. Scepticisme confirmé d’ailleurs à l’écoute de leurs opus respectifs. Par contre, on ne peut que saluer avec respect, le retour de groupes comme Echo and The Bunnymen et de Primal Scream sur le devant de la scène musicale. Soyons francs, on les croyait perdus corps et âme, sacrifié sur l’autel impitoyable du Rock. Et bien non ! Prenez Echo and The Bunnymen par exemple : 10 ans après leur dernier véritable album, avec entre temps la mort de Pete de Freitas, les hommes-lapins sortent enfin de leur terrier pour nous balancer un Evergreen (toujours vert) de circonstance. Douze titres parfaitement calibrés pop, aux mélodies accroche-minute imparables avec juste ce qu’il faut de mélancolie dans les textes et la voix, pour entrer (re-rentrer ?) dans le cercle fermé des meilleurs faiseurs du genre. A ne manquer sous aucun prétexte, le titre générique de l’album dont la simplissime puissance ajoutée à la voix toute en finesse de McCulloch en font la perle de cet album.

Autre retour qui fait plaisir à écouter, celui des Primal Scream, avec Vanishing Point, que l’on pensait incapables de nous refaire le coup de Screamadelica. Pourtant dès la première écoute, il faut s’y faire, nous avons sur la platine un grand disque de Primal Scream. Avec sans doute ce qui se fait de mieux et de plus intelligent en matière de cross-over sur la scène britannique. C’est tout d’abord la puissance du son qui vous envahit, puis peu à peu les distorsions, les beats répétititifs vous font rentrer dans une jungle musicale hallucinatoire dont il est difficile de sortir. Mais n’allez pas y voir un disque balourd, boursouflé d’électronique juste pour faire genre. Oubliez donc le précédent album pour pouvoir pleinement apprécier celui-ci. Laissez-vous hypnotiser sur Kowalsky, bercer sur Star ou Get Duffy, et prenez-en plein la tête sur If they move, kill them ou sur Stuka. Au sortir de l’écoute, votre cerveau se demandera encore ce qui a bien pu lui arriver tandis que les voix distordues et les sons chaotiques résonneront encore dans ses tréfonds.