Dans une actualité littéraire hantée par la dépression et la niaiserie, Des petits bals sans importance rayonnent comme une pépite inespérée. Comme dans ses précédents textes, Philippe Lacoche sème la mélancolie comme une poussière dorée sur des petits tableaux enchantés. Près de la tombe de Rico, un accordéoniste mort mystérieusement, le narrateur se souvient des bals musettes et des petits bastringues de sa jeunesse. Sur les routes d’une Picardie aussi tragique que celle de Bernanos, lui remontent les images d’une vie pleine de joies indicibles et de blessures secrètes. C’était l’époque des Hans Eder, le groupe auquel il appartenait avec Rico. Les fous rires lui reviennent comme s’ils dataient d’hier. A la guitare, à la basse, à la batterie ou au micro, les Hans Eder illuminaient leurs samedis soirs de bonheurs absolus. Des moments de grâce qui font du roman de Philippe Lacoche un herbier des enchantements perdus.